mardi 23 février 2016

Création d’une chambre au Sénégal : La tutelle parle de 2017

Le secteur de l’agriculture, de la pêche, de l’élevage et de la foresterie va se structurer en 2017, si l’on en croit le secrétaire d’Etat à l’accompagnement et à la mutualisation des organisations paysannes. «La Chambre d’agriculture au Sénégal sera physiquement installée en 2017», a déclaré Moustapha Lô Diatta. La structure sera directement financée par ses membres et l’Etat y apportera une subvention.

En 2017, le Sénégal se dotera d’une Chambre d’agriculture. L’annonce est du secrétaire d’Etat à l’accompagnement et à la mutualisation des organisations paysannes qui présidait hier un comité régional de développement sur le processus de réflexion et de création des Chambres d’agriculture au Sénégal (Case). Ainsi, la Case aura deux missions. Pour une agriculture maîtrisée, la chambre qui sera un établissement public à caractère professionnel devra jouer un rôle de consulaire afin d’unir la pléthore d’organisations paysannes pour participer pleinement à l’élaboration des politiques publiques agricoles. Autrement dit, elle servira de cadre de concertation avec le gouvernement, mais aussi aura pour mission d’appuyer les agriculteurs dans la formation, le conseil etc. La mutualisation des ressources et moyens des membres consentira à rendre notre agriculture plus dynamique et plus compétitive dans la sous région.
La Case sera financée directement par ses membres grâce à une cotisation, des redevances et des prélèvements sur les ressources générées par ses filières agricoles. Cela, conjugué à la subvention de l’Etat, devrait rendre la Case autonome financièrement. Mais ce financement ne sera effectif que si la Case intègre dans sa gestion une démarche participative inclusive dans la transparence et la démocratie. C’est pourquoi 13 comités régionaux de développement ont été organisés à travers tout le pays. Ainsi, après celui de la région de Dakar, le comité de pilotage va synthétiser toutes les propositions en vue d’élaborer le texte qui va créer de manière officielle les Case.
Pour le secrétaire d’Etat à l’accompagnement et à la mutualisation des organisations paysannes qui parle de révolution dans le secteur, «il faut prendre le temps de bien élaborer le texte» car, dit-il, «il y a beaucoup d’attentes et cela m’inquiète beaucoup (…) Mais heureusement, cela sera porté par les organisations paysannes».

le Quotidien

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