mercredi 21 décembre 2016

Le ministre sénégalais de l’Agriculture Seck élu à l’Académie d’agriculture de France

Le ministre de l’Agriculture du Sénégal, Papa Abdoulaye Seck a été élu à l’Académie d’agriculture de France.

Fondée en 1761 par Louis XV, l’Académie d’agriculture de France, a pour « mission de contribuer, dans les domaines scientifique, technique, économique, juridique, social et culturel à l’évolution de l’agriculture et du monde rural ».

L’Académie compte 120 membres titulaires de nationalité française, 60 membres associés étrangers 120 membres correspondants de nationalité française et 60 correspondants associés étrangers.

Papa Abdoulaye SECK est également membre titulaire de l’Académie des sciences du Sénégal, de l’Académie africaine des sciences et de l’Académie mondiale des sciences/sciences agricoles. Il est aussi Chevalier de la Légion d’Honneur française pour son engagement en faveur de l’agriculture ; Chevalier de l’Ordre du Mérite Agricole de France pour des services marquants rendus à l’agriculture ; Chevalier de l’Ordre du Lion et Officier de l’Ordre du Mérite du Sénégal.

Ameth Amar : « L’agriculture reste l’un des piliers de l’économie sénégalaise, même si, aujourd’hui, on parle beaucoup du pétrole. »


Son groupe s’est diversifié, avec la fabrication de pâtes alimentaires (marque Pastami) et d’aliments pour volaille et bétail, domaine dans lequel il s’est allié avec le français Sanders (filiale du groupe Avril, ex-Sofiprotéol) et dont il tire 40 % de ses revenus. Il pose un regard sans concession sur les défis auxquels le secteur privé reste confronté et sur le rôle qu’il doit jouer dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE).

Jeune Afrique : Le secteur privé local joue-t-il pleinement son rôle dans le Plan Sénégal émergent, en particulier dans son volet agricole ?

Ameth Amar : Pas encore. Mais je pense qu’il a l’obligation de le faire, parce que l’agriculture reste l’un des piliers de l’économie sénégalaise, même si, aujourd’hui, on parle beaucoup du pétrole. L’État est en train de faire ce qu’il peut pour impliquer davantage le secteur privé, mais il y a encore beaucoup d’efforts à fournir.

Le gouvernement et les acteurs du privé ont déjà tenu des ateliers en ce sens, dont on attend les conclusions. C’est souvent un peu lent, mais je suis convaincu que nous finirons par trouver la bonne solution. En attendant, certaines conditions sont déjà réunies : les terres, la consommation et les marchés sont là. Reste à produire et à vendre. À condition, bien sûr, de disposer des moyens nécessaires.

Pouvez-vous nous donner un exemple concret d’investissement ?

Prenons le dossier que je maîtrise le mieux, celui de NMA. Avec le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip), le groupe français Avril et l’entreprise marocaine Zalar, nous avons créé une société pour l’exploitation de terres près du lac de Guiers, dans la vallée du fleuve Sénégal. Nous y cultivons des produits bio pour Sanders, partenaire traditionnel de NMA et actionnaire dans le projet. Nous allons aussi y produire du maïs pour NMA. C’est un partenariat public-privé très important, dont l’investissement global est de 6 millions d’euros.

Le problème est que beaucoup d’opérateurs privés n’ont pas les moyens nécessaires et ne sont pas solvables. Les projets viables ne sont donc pas nombreux. C’est d’ailleurs inquiétant, car les investisseurs étrangers viennent avec beaucoup de moyens sur le continent. Et si les Africains, eux, n’ont pas les moyens d’investir, on risque d’assister à une « recolonisation économique ». Voici un exemple : vous ne voyez presque plus de sociétés sénégalaises opérer sur le port de Dakar.

Au môle 8, vous trouvez DP World [Dubai Port World] et le français Necotrans ; au môle 2, son compatriote Bolloré… Pourtant, beaucoup de sociétés sénégalaises opèrent dans le maritime, mais elles n’ont pas les reins suffisamment solides sur le plan financier.

Si les les Africaines n’ont pas les moyens d’investir , on risque d’assister à une « recolonisation économique »

Quelles solutions préconisez-vous ?

Nous devons faire des regroupements stratégiques, même si, en général, les entrepreneurs africains ne sont pas à l’aise dans ce genre de structures. Ensuite, les banques doivent faire confiance aux opérateurs. De toute façon, avec l’arrivée massive de fonds d’investissement sur le continent, elles n’auront plus le choix. Grâce aux emprunts obligataires, on constate d’ailleurs que les États lèvent eux-mêmes de plus en plus de fonds à meilleur marché et plus facilement.

La polémique autour de l’élection du président de la chambre de commerce et d’industrie de Dakar est-elle révélatrice du manque de cohésion au sein du secteur privé ?

Le regretté Mamadou Lamine Niang [président de l’organisme consulaire, décédé en juillet] a fait tout ce qui était en son pouvoir pour résoudre d’interminables conflits pendant son deuxième mandat, en vain. Mais on ne peut pas s’éterniser dans cette impasse qui dure depuis cinq ans. Il faut revoir la représentativité des uns et des autres et procéder à des élections transparentes.

mercredi 19 octobre 2016

MACKY SALL VA VISITER DES CHAMPS ET DES PISTES DE PRODUCTION

le President de la République, Macky Sall va, au cours de sa tournée économique à vocation agricole prévue dans les régions de Kaolack et Kaffrine les 17 et 18 octobre 2016, visiter, mercredi, les sites de production de la Fédération des producteurs de maïs du Saloum (FEBROMAS) situés dans la commune de Taïba Niassène, selon un communiqué de presse de la Présidence. Après Taïba Niassène, le chef de l’Etat visitera les périmètres de production de Fanding Ndiaye, sis dans la localité de Tanda Mboudaye, dans la commune de Keur Baka et les parcelles de riz pluvial de l’association Pencum Ndiognick appuyée dans le cadre de ses activités par le PAFA.Dans le département de Kaolack, poursuit le communiqué, le chef de l’Etat s’arrêtera sur l’exploitation agricole de 120 hectares d’arachide, de 30 ha de maïs et de 60 ha de mil du marabout de Serigne Moussa Mbacké Nawel.Au deuxième jour de sa tournée économique, le président est attendu, dans la région de Kaffrine plus précisément à Diakhao Saloum où il va visiter une parcelle d’arachide de 30 hectares et l’équipement motorisé du groupement de Ndoumbé Dia regroupant 21 producteurs dont 10 femmes. Ce groupement bénéficie du soutien de l’Etat, signale le texte. M. Sall va poursuivre sa tournée dans le Ndoucoumane par la visite d’un champ de riz du groupement des producteurs de Toune Mosquée, une localité située dans la commune de Kahi, avant de se rendre à Missirah Wadéne où il va visiter la retenue d’eau pour riziculture réalisée par le PASA à Mbaye-Mbaye. "Au niveau de la région de Kaffrine le président va terminer ses visites par le département de Koungheul où Macky Sall va s’enquérir du niveau d’exécution la piste Koungheul-Maka Ngouye réalisée par le PUDC", renseigne le communique de presse.Après son séjour de deux jours à Kaolack et Kaffrine, le chef de l’Etat se rendra à Tambacounda où il terminera le 20 octobre sa tournée économique à vocation agricole.