vendredi 7 juin 2013

L'OCDE et la FAO s'attendent à un ralentissement de la production agricole (rapport)

L'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) annoncent tabler sur un ralentissement de la croissance de la production agricole mondiale qui devrait s'accroître de 1,5 % par an en moyenne pendant la décennie à venir, contre 2,1 % de 2003 à 2012.
"Couplés à l'aggravation des contraintes de ressources et des pressions exercées sur l'environnement, le manque de superficies agricoles supplémentaires et la hausse des coûts de production sont les principaux facteurs qui expliquent cette tendance", affirment l'OCDE et la FAO dans un communiqué conjoint résumant les résultats d'un nouveau rapport publié jeudi par les deux organismes.
Néanmoins, selon le rapport, l'approvisionnement en matières premières agricoles devrait suivre le rythme de la demande mondiale.
"Les Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO 2013-2022" prévoient aussi que "les prix des produits végétaux et des produits animaux resteront supérieurs aux moyennes antérieures historiques à moyen terme, sous l'effet combiné du ralentissement de la croissance de la production et de la hausse de la demande, biocarburants compris".
Le document relève que "le secteur agricole obéit désormais davantage au marché, alors qu'il était auparavant soumis aux politiques gouvernementales des pays industrialisés conduisant les prix à des niveaux très faibles".
Ses auteurs soulignent que "cette nouvelle configuration offre aux pays en développement des possibilités d'investissement et des avantages économiques importants, compte tenu de la hausse de leur demande de produits alimentaires, du potentiel de croissance de leur production et de leurs avantages comparatifs sur de nombreux marchés mondiaux".
Néanmoins, relèvent-ils, "les déficits de production, la volatilité des prix et les perturbations des échanges continuent de menacer la sécurité alimentaire mondiale".
Le rapport note aussi que "tant que les stocks alimentaires demeurent à un faible niveau dans les grandes pays producteurs et consommateurs, le risque de volatilité des prix est amplifié".
De plus, poursuit la même source, "une sécheresse de grande ampleur comme celle de 2012, conjuguée à des stocks réduits, pourrait faire augmenter les prix mondiaux de 15 % à 40 %".
OID/BK
APS

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