mercredi 22 mai 2013

Kaffrine: la météo annonce une saison 2013 "très pluvieuse"

La saison des pluies 2013, qui s’installera dans le Ndoucoumane (Centre) entre mi-juin et début juillet, sera très humide, pluvieuse comparée aux 20 dernières années, a indiqué, mercredi à Kaffrine, Ousmane Ndiaye de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).
M. Ndiaye animait un atelier sur les informations météorologiques en agriculture en présence de producteurs partenaires et d’élus venus de sept communautés rurales de Kaffrine.
L’hivernage sera pluvieux conformément aux premières estimations faites par les techniciens de l’agence au courant du mois, a-t-il rappelé. "La saison sera certes humide, mais, a-t-il prévenu, les indicateurs peuvent changer et il reviendra aux techniciens des faire des ajustements."
Cet atelier est appuyé par le projet Intégration de l’adaptation au changement climatique dans le développement durable (INTAC) qui soutient depuis 2010 la politique de partage des informations météorologiques avec des producteurs suffisamment bien initiés.
L’ANACIM donne aux producteurs à la base des informations sur les changements climatiques, les prévisions saisonnières et à courte et moyenne échéances des précipitations afin d’aider à un changement de comportement pour améliorer la productivité.
Les techniciens de l’agence de la météorologie ont allié les méthodes empiriques d’observation de la pluie par une lecture ancestrale du regroupement des étoiles, des comportements des arbres et autres oiseaux à l’approche de l’hivernage et les informations scientifiques pour mieux préparer les paysans à faire face à la saison hivernale.
Le programme de suivi et évaluation, qui sera mis sur place, permettra d’apporter des corrections nécessaires pour la bonne marche et la pérennité du projet, a relevé M. Ndiaye qui a annoncé un partenariat en vue avec l’USAID pour assurer la durabilité du système d’alerte précoce, de transmission d’informations climatiques aux producteurs.
L’écart dans les rendements entre les champ-écoles utilisant exclusivement les informations de l’ANACIM, lors de l’hivernage dernier, et les parcelles classiques a été tellement grand qu’il n’est point permis de douter de l’efficience des données météorologiques sur les comportements culturaux, a soutenu Pape Samba Diané, un producteur de Nganda.
Le système d’alerte précoce alors mis en place est très positif car il a permis de choisir et de semer les semences à cycle long et nos rendements en mil et arachide sont passés de 600 kg/ha à 800 kg/ha, a-t-il souligné, signalant que le double des 200 producteurs formés par l’ANACIM veut intégrer le circuit de l'encadrement.

PON/SAB
Source APS

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