jeudi 7 avril 2016

LE PADAER REVOLUTIONNE L’EMBALLAGE

Pour réussir une agriculture porteuse d’un développement rural durable, le programme d’appui au développement agricole et à l’entreprenariat rural (PADAER) est en train aujourd’hui de révolutionner, selon sa représentante à la 17e édition de la FIARA à Dakar, Mme Khanata Sarah Ngan, la transformation et l’emballage des produits agricoles dans les régions de Tambacounda, Kolda, Kédougou et Matam où il est déployé depuis son entrée en vigueur le 12 octobre 2011. Il a ainsi réussi à renforcer, les capacités des membres de plus de 975 organisations de producteurs et à contribuer à réduire la pauvreté rurale, mais aussi à stimuler la croissance économique.

Logé au beau milieu du village de la 17e édition de la FIARA au CICES, à Dakar, le stand du programme d’appui au développement agricole et à l’entreprenariat rural (PADAER) présente des produits emballés qui n’envient rien à ce qui se fait de mieux dans le monde. Des produits locaux de chez nous, les jus de tamarin, de gingembre, de bissap, de pain de singe, entre autres, sont soigneusement mis en bouteille pour résister au temps. 
De beaux sachets en papiers sont exposés, présentant des qualités différentes de couscous, de maïs, de sorgho, de fonio, etc., sont posés sur les étagères, à côté des bouteilles de sirop. Toute cette panoplie de produits bien emballés et traités avec l’appui du programme d’appui au développement agricole et à l’entreprenariat rural (PADAER). 
«Le PADAER qui est couvert par le ministère de l’agriculture et de l’équipement rural est un programme qui permet de contribuer à la réduction de la pauvreté rurale et stimuler la croissance économique dans les régions de Kédougou, Kolda, Matam et Tambacounda », a signalé Mme Khanata Sarah Ngan, précisant au passage que cette mission passera inévitablement par l’amélioration durable de la sécurité alimentaire et des revenus des petits producteurs, en l’occurrence les agriculteurs et les éleveurs. Mais aussi à créer des emplois durables pour les ruraux, en particulier les jeunes et les femmes. Les antennes régionales du projet ont la mission d’assurer la formation, le suivi de l’hygiène et de la qualité, le conditionnement jusqu’à la commercialisation.
A l’exemple des produits qui sont exposés à la foire. Bana Gassama, originaire de Kolda est témoin de tout ce processus qui a abouti à ces résultats. Exposant des sirops de tamarin, de bissap, de gingembre, bien conservés dans des bouteilles, du couscous de fonio, de mil et des granulés de bissap, de tamarin, de bouye (pain de singe) et du miel, elle témoigne que le PADAER les a aidées à gagner la bataille de la modernisation de leur secteur de production. «Nous faisons dans la transformation de produits naturels de chez nous. Nous n’avons pas assez de difficultés grâce au programme d’appui au développement agricole et à l’entreprenariat rural (PADAER) et aux gens de Bio essence qui nous ont pris en charge et formées. 

C’est grâce à eux que nous avons obtenu ces types d’emballage», a-t-elle laissé entendre. Cette expérience lui a permis de bien tirer profit de son activité. «Je vends les bouteilles de sirop de gingembre à 2500 FCFA. Les sachets d’un kilogramme de fonio coûtent 2000 FCFA, les sachets de 500 grammes sont vendus à 1000 FCFA. Nous avions été invitées à une foire en France mais tous nos produits étaient épuisés. Nous n’avons pas de difficultés pour la conservation car nous disposons de frigos. Nos produits peuvent durer plus de deux ans même sans être périmés», témoigne-t-elle. 

Le PADAER, qui s’achève le 12 octobre 2017 avec une possibilité de rallonge, est financé à hauteur de 22,40 milliards de francs CFA par l’Etat du Sénégal, le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le fonds fiduciaire avec mécanisme de cofinancement espagnol pour la sécurité alimentaire et une contribution de 0,31 milliard de francs CFA des bénéficiaires.
Source Sud online

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