jeudi 20 juin 2013

Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture : La FAO et le Sénégal, un partenariat fructueux et durable au profit du monde rural

La Représentation de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) au Sénégal qui a ouvert ses portes en 1977, appuie le gouvernement dans le développement du monde rural depuis 26 années avec l’objectif visé de lutter contre la pauvreté en libérant les populations de la faim. Au cours de cette longue période de compagnonnage, la FAO a toujours été aux côtés de l’Etat avec plusieurs projets de développement qui ont eu des impacts positifs dans la vie des communautés. L’Institution répond aussi à l’appel de l’Etat pendant les sinistres qui touchent le monde rural sénégalais comme lors de la flambée des prix des denrées alimentaires, de la crise alimentaire et nutritionnelle de 2012, des inondations, etc.. , afin de reconstituer les moyens d’existence des ménages les plus vulnérables.
Par ailleurs, l’expertise avérée de la FAO dans le renforcement de capacités des agriculteurs sénégalais pour améliorer la production en qualité et en quantité, la distribution de matériel agricole, d’engrais et de semences de qualité, en fait un partenaire incontournable de l’Etat, suivi et soutenu à travers plusieurs politiques agricoles mises en œuvre.

Le Brésil, un allié de taille de la FAO pour aider les ménages vulnérables à lutter contre la pauvreté

Dans le cadre de la première phase du projet pilote Programme d’achat de produits agricoles par les Africains et pour les Africains (PAA Afrique) qui a démarré en 2012, la FAO a assisté 1.000 ménages vulnérables dans les trois départements de la région de Kédougou en leur distribuant 20 tonnes de semences de riz, 75 tonnes d’engrais (urée et DAP). Des équipements de transformation de riz, 9 décortiqueuses et une batteuse ont aussi été mises à la disposition des communautés. Celles-ci ont également bénéficié d’un programme de renforcement des capacités dans plusieurs domaines : Gestion Intégrée de Production et des Déprédateurs (GIPD), gestion et maintenance des équipements, commercialisation, gestion financière, etc.
Une deuxième phase de ce projet va démarrer en septembre 2013. Celle-ci permettra d’assurer la consolidation des acquis importants enregistrés durant la phase pilote qui a été réalisée conjointement par la FAO et le PAM en étroite collaboration avec le Gouvernement du Sénégal (Ministère de l’éducation nationale et Ministère de l’agriculture et de l’équipement rural) grâce à l’appui du Gouvernement du Brésil. L’objectif visé par ce projet est d’améliorer la sécurité alimentaire et les revenus des exploitations familiales dans les pays africains et à renforcer la viabilité du programme des cantines scolaires à travers des initiatives d’achat local d’aliments pour les cantines scolaires.
Le soutien du gouvernement du Sénégal au PAA, avec l’engagement personnel du Premier ministre et la bonne implication des ministères de l’Agriculture et de l’Education Nationale, est un signal fort dans la volonté de l’Etat de développer la coopération sud sud, une des priorités de la FAO.
La FAO répond à la demande de l’Etat dans la reconstitution du capital semencier dans le monde rural au Sénégal
Le soutien indéfectible de la FAO au secteur de l’agriculture au Sénégal est une réalité permanente en adéquation avec les besoins de la politique agricole en cours. Aussi dans sa mission d’aider le monde rural tout en se conformant aux priorités de l’Etat, la FAO approuve le choix de l’utilisation de la semence de qualité pour une agriculture performante. Dans le cadre du projet d’Appui Intégré à la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (AISAN) financé par le Canada, la FAO, avec un montant de 2, 483. 470 USD, a initié des actions avec le Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement Rural (MAER), notamment l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA) et la Direction de l’Agriculture/ Division des Semences (DA/DISEM) et les Organisations de Producteurs pour la production de semences certifiées au Sénégal. Un autre programme entrant dans le cadre de la reconstitution du capital semencier, est aussi en cours de préparation, pour un budget de 19 400 523,81 USD (20 millions $ CAN).

Les succès de la FAO au Sénégal sont le fruit d’une bonne relation avec ses partenaires

La coopération sud sud avec le Brésil mais aussi avec la Chine qui a contribué à l’augmentation de la production de riz dans la vallée du fleuve Sénégal, constitue un exemple édifiant de la bonne relation qui existe entre la FAO et ses partenaires. Le fort soutien de la FAO à son premier partenaire qui est l’Etat du Sénégal par le biais du Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement Rural n’est possible qu’avec l’appui soutenu de bailleurs comme le Canada, l’Espagne, l’Italie, les Pays-Bas, la Suède, la France, la Belgique, le Brésil, la Chine, l’UE, la BM, la BAD, etc. Ainsi, les réalisations de la FAO en matière de lutte contre la pauvreté et de l’amélioration de la sécurité alimentaire au Sénégal ont porté sur l’exécution de 202 projets pour un coût total de 118.825.184 $ US entre 1994 et 2012 dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de l’environnement, de la pêche et de l’aquaculture.

Le Cadre Programmatique Pays (CPP), futur cadre de référence entre la FAO et l’Etat du Sénégal pour 2013-2017

Le processus de formulation du CPP a démarré officiellement avec la tenue, les 14 et 15 novembre 2012, d’un atelier de lancement présidé par le Secrétaire Général du Ministre de l’Economie et des Finances et regroupant toutes les parties prenantes nationales, les partenaires extérieurs au développement et les agences du Système des Nations Unies (SNU). A l’issue de l’atelier, une équipe nationale de formulation composée de la FAO, des points focaux désignés de tous les Ministères concernés et des autres parties prenantes nationales (organisations socio-professionnelles du monde rural, secteur privé, ONG) a été mise en place. Cette équipe, présidée par le point focal du Ministère de l’Economie et des Finances, se réunit régulièrement une fois par semaine pour prendre en charge l’élaboration du CPP.

Trois domaines prioritaires ont été définis dans le CPP :

•Amélioration de la productivité et de la compétitivité des productions agricoles : La faible productivité de l’agriculture qui occupe encore plus de la moitié de la population est l’une des causes principales de la faible productivité globale de l’économie sénégalaise et explique la persistance de la pauvreté en milieu rural. Le but est d’accompagner les efforts du Gouvernement afin de permettre à l’agriculture d’amorcer une mutation en passant d’une agriculture peu compétitive et à faible productivité à une agriculture plus productive qui sera la principale source de croissance et de réduction de la pauvreté.

•Gestion durable et restauration des ressources naturelles et de l’environnement : L’environnement et les ressources naturelles ayant des effets directs et indirects sur les autres secteurs de l’économie, l’objectif de développement économique et social du Sénégal appelle à la mise en œuvre de stratégies et d’initiatives qui visent à résoudre les problèmes liés, entre autres, à la gestion de la biodiversité, à la lutte contre la désertification, aux changements climatiques, à la gestion rationnelle des ressources naturelles, y compris les ressources halieutiques et aquacoles. A cet effet, les interventions de la FAO viseront la réduction de la dégradation des ressources naturelles et de l’environnement.

•Renforcement du système de prévention et de gestion des crises alimentaires et nutritionnelles : Le Sénégal, à l’instar des pays sahéliens, a connu des crises alimentaires et nutritionnelles successives, notamment en 2005, 2010 et 2012. En 2012, quelques 739.000 personnes ont été frappées d’une insécurité alimentaire sévère. En outre, les résultats des enquêtes menées en 2012 suivant la méthodologie SMART ont révélé des taux de malnutrition aigüe globale de 10% à 15%, soit le seuil d’alerte, dans 16 départements sur les 45 que compte le pays. De plus, 8 départements ont enregistré des taux de malnutrition aiguë sévère (2 à 4%), se situant ainsi en phase de crise. La FAO accompagnera les efforts du Gouvernement afin de renforcer la résilience des communautés pauvres et fragiles, suivant une approche holistique et proactive qui traite à la fois les causes structurelles et les causes conjoncturelles de cette vulnérabilité multidimensionnelle.

Les domaines prioritaires du CPP ainsi définis sont cohérents avec :

i) les priorités nationales déclinées par les Ministères en charge du Développement Rural et celles contenues dans les cadres de planification les plus pertinents dont notamment le Programme Agricole quinquennal (PAQ 2013-2017) et la Stratégie Nationale de Développement Economique et Social (SNDES 2013-2017) ;

ii) le plan stratégique 2010-2015 de la FAO en Afrique de l’Ouest;

iii) le PNUAD 2012-2016 du SNU au Sénégal ;

iv) les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Ils soutiennent les objectifs nationaux de développement en matière d’agriculture, de développement rural et de sécurité alimentaire stipulés dans ces cadres nationaux de planification du développement.

L’appui de la FAO se fera ainsi dans les domaines où elle dispose des avantages comparatifs et sous deux formes :

• La contribution directe de la FAO dans le financement du CPP en fonction de ses moyens ;

• La mobilisation de ressources externes nécessaires à la réalisation du CPP.

Le budget total du CPP à mobiliser sur la période 2013-2017 est estimé à 118,65 millions USD, soit environ 59,325 milliards de FCFA.
Le soleil

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