vendredi 26 juillet 2013

GESTION DURABLE DES EAUX DE RUISSELLEMENT L’Etat du Sénégal débloque plus de 1062 milliards FCFA

Le Sénégal sera bientôt doté d’une Stratégie nationale de gestion durable des eaux de ruissellement et de lutte contre la salinisation des terres (Sngderst). Le coût global, sur la période 2013-2027, s’élève à plus de 1062 milliards FCFA, soit en moyenne plus de 354 milliards de nos francs, par phase de cinq ans et plus de 70 milliards francs, par an.


Le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a procédé, hier, au lancement de la Stratégie nationale de gestion durable des eaux de ruissellement et de lutte contre la salinisation des terres (Sngderst), d’un coût global de plus de 1062 milliards FCFA. Le montant total par phase de cinq ans (2013-2017) est estimé à environ plus de 355 milliards de FCFA, représentant approximativement, en valeur relative, 22% des 4929 milliards de nos francs de la Stratégie nationale de développement économique et social, pour la même période. Ce document stratégique tente, selon le ministre Abdoulaye Baldé, de répondre au besoin «de mettre en place un cadre cohérent, harmonisé et synergique d’interventions et de gestion durable des eaux de ruissellement qui est un impératif pour un appui conséquent du sous-secteur de l’eau productive aux productions agro-sylvo-pastorales nationales». Mieux, «les résultats attendus en matière de production de riz vont se traduire par une production de 530 964 tonnes, soit une contribution de 38,26% à l’atteinte des objectifs du Programme national d’autosuffisance en riz (Pnar) qui sont de l’ordre de 1.600.000 tonnes de riz paddy à l’horizon 2018», soutiendra-t-il. Au sujet de l’aménagement et de la mise en valeur hydro-agricole, M. Baldé précise qu’il sera question d’emblaver un peu plus de 150.000 hectares, dans le cadre de la mise en œuvre de la Sngderst, sur les 455.000 hectares prévus dans les objectifs du Pnar. 

Réaliser 7440 bassins de rétention 
Le ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural a recensé un total de 5000 sites aménageables, constitués de vallées, de bas fonds et de mares. Ces bas fonds, dira M. Baldé, occupent une superficie aménageables de plus de 500.000 ha, avec un potentiel de stockage de plus de 30 milliards de mètres cubes d’eau par an. Sous ce rapport, le ministre a déclaré que l’Etat du Sénégal est en train de mettre en œuvre des mesures énergiques de rupture, matérialisées par une réelle volonté politique de maitrise et de gestion des ressources en eau de surface et souterraine, à travers plusieurs initiatives en cours dans son département et d’autres structures du sous secteur de l’eau. Pour ce faire, l’Etat mettra en œuvre un programme de maîtrise des eaux de ruissellement et de lutte contre la salinisation des terres, avec comme objectif de réaliser, au moins, 20 ouvrages de retenue d’eau, par communauté rurale, soit au total 7440 bassins de rétention et d’ouvrages anti-sel à l’échelle nationale. Cet important programme a déjà permis la réalisation de plusieurs milliers de bassins de rétention et devra, à terme, contribuer à l’atteinte des objectifs stratégiques d’amélioration de la sécurité alimentaire et de souveraineté alimentaire de notre pays tels que stipulés dans la Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale (Loasp) de 2004. 

Mouhamadou BA 
rewmi

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