Le docteur Aliou Diongue, chef de la
Division des avertissements agricoles à la Direction de la protection
des végétaux (DPV), a souligné mercredi à Potou (département de Louga)
la nécessité pour les producteurs d’acheter du pesticide étiqueté aux
lieux indiqués et d’en faire usage aux moments opportuns afin d’en
garantir leur ‘’utilisation sans risques’’.
‘’Il faut que les producteurs paient les
produits phytosanitaires et autres pesticides aux lieux indiqués. Ils
ne doivent pas en même temps acheter des produits sans étiquettes, ni
utiliser les pesticides sans savoir à quel moment opportun’’, a-t-il
notamment déclaré à des journalistes.
Il s’exprimait à l’issue de la première journée d’une formation à une
utilisation sans risque des pesticides à l’intention d’une vingtaine de
producteurs de la zone des Niayes, précisément des villages de Lompoul,
de Potou, de Léona et de Thieppe.
‘’Cette rencontre qui doit durer cinq jours entre dans le cadre de la
sensibilisation des producteurs sur les dangers d’une utilisation
abusive des pesticides sur la santé des populations et sur
l’environnement’’, a indiqué M. Diongue.
‘’Nous savons que les pesticides sont utilisés dans les Niayes. Nous
savons également que beaucoup de variétés sont présentes et dont la
plupart ne sont pas homologuées. C’est la raison pour laquelle la DPV a
choisi de se déplacer vers les producteurs pour les sensibiliser’’,
a-t-il ainsi fait valoir.
Selon lui, l’utilisation abusive des pesticides peut constituer un frein
à la compétitivité des produits agricoles à l’exportation. ‘’La Limite
maximale de résidu (LMR) est imposée par plusieurs pays avant
l’importation d’un quelconque produit agricole’’, a-t-il rappelé.
Aliou Diongue a, à cet égard, fait part de la nécessité de recourir à
des produits et techniques alternatives à l’utilisation des pesticides.
Il a notamment cité les produits naturels et autres techniques de
protection des végétaux.
‘’Tous les produits phytosanitaires utilisés pour protéger les végétaux
sont des poisons à des degrés divers. Ils ne sont pas seulement
dangereux pour les organismes à combattre. Ils le sont aussi pour les
hommes’’, a pour sa part dit Khalifa Ababacar Ndour, de la Division de
surveillance de la DPV.
‘’Ces produits constituent également un danger pour l’environnement à
travers la contamination de ses différents composants, notamment l’air,
le sol, l’eau, la faune et la flore’’, a-t-il fait savoir au cours de sa
présentation.
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